Selon le pouillé de Rouen, de l’an 1738, la chapelle Sainte Marie-Madeleine était unie au prieuré de Saint Nicolas de Rosnel. Il s’agit d’une construction très élémentaire, sans caractère de structure ou de décoration permettant une datation précise. Des formes aussi simples ont pu être reprises à des époques différentes.
Les parties les plus anciennes (chœur) remontent vraisemblablement au début du XIIIe siècle. La nef a subi des remaniements ou une réfection au XVIe et au XVIIe siècle. La charpente paraît du XVIe siècle.
Extérieur
Construction rectangulaire, sans décrochement, en moellons appareillés, blocage de moellons et de grès, couverte d’un toit de tuiles à double versant. A l’angle nord-est, le chœur a conservé deux contreforts à un seul talus, jumelés perpendiculairement.
La baie d’angle du pignon en cintre surbaissé est d’origine.
La porte et la baie en arc segmentaire du pignon ouest appartiennent aux modifications du XVIIIe siècle.
Intérieur
Le chœur est, à l’intérieur, un peu plus étroit et plus bas que la nef. Il est voûté, en berceau brisé très aplati, de pierres appareillées.
Dans le mur sud, s’ouvrent une piscine en plein cintre, à deux cuvettes et une armoire carrée ayant probablement servie de réserve eucharistique ou de rangement pour les vases sacrés (traces de scellement de gonds).
La nef, probablement remaniée ou réédifiée au XVIe siècle, est couverte d’une charpente en carène, formée d’un entrait et d’un poinçon chanfreiné à base moulurée. Les arbalétriers courbes sont dissimulés sous un lambris plâtré.
Les vitraux sont de Juteau et datent de 1962.